Voyage au cœur du monde de l’édition : quel éditeur choisir ?

Vous venez d'achever votre tapuscrit et vous n'avez qu'une hâte : faire publier votre texte pour le partager avec le plus grand nombre de lecteurs. Avant de vous élancer dans cette nouvelle quête, voici quelques conseils qui pourraient vous être utiles.

Le monde l’édition offre un large panel de possibilités. Sachez cependant qu’il s’agit d’un mariage à deux, ce n’est pas parce que vous choisirez un éditeur qu’il souhaitera signer avec vous.

Pour cet article, j’ai choisi de découper le monde de l’édition en deux grandes catégories. Chacune est elle-même coupée en deux sous-catégories.

1 - Les éditeurs « traditionnels » :

J’intègre dans ce groupe les éditeurs à compte d’auteur et les éditeurs à compte d’éditeur.

Les éditeurs à compte d’auteur : Il en existe un très grand nombre et vous n’aurez aucun mal à en trouver sur la toile. Leur objectif est de vous accompagner dans la publication de votre livre (relecture, mise en page, conseils pour optimiser votre texte…).

Ce peut être une solution si vous êtes absolument convaincu de l’intérêt de votre texte et s’il est impératif pour vous que celui-ci soit publié. Vous devez cependant savoir qu’il vous en coûtera entre 3 500 euros et 6 000 euros. Malgré les promesses de diffusion, il vous faudra assurer vous-même la plus grande partie de la promotion et il est fort probable que vous ne rentriez jamais dans vos frais. À titre d’anecdote, j’ai commis l’erreur du débutant de ne pas assez me renseigner sur une maison d’édition et de proposer mon premier roman à un éditeur à compte d’auteur. J’ai reçu une réponse en 24 heures avec une proposition de devis de 3 500 euros. Je doute que sur ce délai, l’examen de mon tapuscrit ait été très poussé. J’ai poliment décliné l’offre.

Les éditeurs à compte d’éditeur : Ils constituent le saint Graal : le rêve de tout écrivain. Certains sites recensent les différentes maisons d’édition. Je ne reproduirais pas leur travail, mais je peux néanmoins vous prodiguer quelques conseils de bon sens :

- Renseignez-vous sur le catalogue et la ligne éditoriale de la maison d’édition. Il est inutile de proposer votre recueil de poésies à un éditeur qui ne publie que de la science-fiction. Il est tout aussi vain de proposer le même recueil qui porte essentiellement sur l’observation de la nature si la ligne éditoriale privilégie les poèmes vantant le genre humain.

- Soignez votre courrier ou message d’accompagnement. Vous ne partirez pas avec une bonne impression si votre premier texte est cousu de fautes d’orthographes ou de grammaire. Vous ne candidatez pas non plus à un emploi, puisque vous vous targuez de savoir écrire : soyez original !

- Restez positif. Si vous essuyez quelques refus, faites-vous aider pour comprendre ce qui ne convient pas. Cela vous permettra de vous corriger.

- Soyez patient. L’analyse sérieuse d’un texte demande du temps. J’ai attendu 5 mois après l’envoi de mon tapuscrit à mon éditeur avant de recevoir une réponse positive.

2 – les éditeurs de la toile :

Il s’agit d’un monde encore en pleine mutation, je n’aurais donc pas la prétention d’être exhaustif. Je retiendrais toutefois deux sous-catégories dans ce nouvel ensemble.

Les éditeurs mixtes : Si votre texte est retenu, ces éditeurs vous proposent de le publier. Le service est gratuit, mais l’éditeur se rémunère à chaque vente. Le métier s’approche plus de celui d’imprimeur. Vos livres ne seront imprimés qu’à la demande lorsqu’une commande sera passée sur un site de vente en livre. Cette solution peut être un bon compromis. Néanmoins, le service est minimum et vous devrez assurer vous-même la mise en page. Vous devrez également vous garantir de l’absence de fautes d’orthographe. Après l’envoi de votre tapuscrit, le délai de réponse est d’environ 15 jours. Pour l’anecdote, c’est la solution que j’avais retenue en 2019 en publiant mon premier roman aux éditions du net.

Les éditeurs en ligne : Certains éditeurs vous proposent d’éditer gratuitement votre tapuscrit au format numérique. C’est une offre que je ne maîtrise pas, mais sachez qu’elle existe si vous n’êtes pas spécialement attaché au principe d’une édition au format papier.